Voici une nouvelle salve d'articles accompagnés de leurs commentaires. Bonne lecture ! N'hésitez pas à me signaler des articles et/ou analyses intéressants via delicious, Twitter ou par email.
* Egypt's middle class won't follow Tunisian example, experts say / Al-Masry Al-Youm
* Steven Cook - The Calculations of Tunisia's Military / The Middle East Channel
* The Palestinians of East Jerusalem: What Do They Really Want? – Presentation to the Council on Foreign Relations / Pechter Middle East Polls
* US firm sweetens Turkey helicopter bid - Hurriyet
* Azerbaijan-Turkey Military Pact Signals Impatience with Minsk Talks -- Analysts / EurasiaNet.org
* Wolfraim Lacher - Organized Crime and Terrorism in the Sahel / SWP Comments
* Is It A Zionist? Is It A Spy? No, It's A Bird - Radio Free Europe / Radio Liberty
* Iran responds to Stuxnet by expanding cyberwar militia / Freedom Messenger
* EU intelligence services opening up to collaboration / EUobserver
* US drones shot down outside Iran airspace, Iranian military official claims / defpro.com
* Drones : Dassault ne veut pas d’EADS / Zone Militaire
* Israeli Test on Worm Called Crucial in Iran Nuclear Delay / New York Times
Affichage des articles dont le libellé est Israël. Afficher tous les articles
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lundi 24 janvier 2011
vendredi 21 janvier 2011
Blackwater embrigadé dans le dossier israélo-palestinien
Il y a deux semaines, l'annonce était faite comme quoi une société privée de sécurité prendrait du service dans les Territoires palestiniens. Et pas n'importe laquelle. Blackwater, aujourd'hui Xe Services (mais personne n'est dupe enfin on ne sait plus maintenant que l'entreprise serait détenue en partie par une entreprise de produits végétariens, mais l'annonce qu'ils sont bien implantés en Somalie nous rappelle que l'entreprise sait être au mauvais endroit d'un point de vue de la stabilité au bon moment). Blackwater est notoire pour les nombreux épisodes qui ont éclaté en Iraq, notamment concernant la campagne de Falloudjah.
Dans un effort de dissiper les interminables critiques qui entachaient l'image de l'entreprise, en février 2009, Blackwater a voulu se faire plus discret en changeant de nom et en adoptant l'énigmatique Xe Services (prononcer Zi). Bien évidemment, personne ne les appelle Xe.
Dans un effort de dissiper les interminables critiques qui entachaient l'image de l'entreprise, en février 2009, Blackwater a voulu se faire plus discret en changeant de nom et en adoptant l'énigmatique Xe Services (prononcer Zi). Bien évidemment, personne ne les appelle Xe.
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mercredi 29 décembre 2010
Les Etats-Unis potentiellement dans l'embarras à l'ONU sur une résolution palestinienne
Les Palestiniens devraient demander au Conseil de sécurité des Nations Unies de condamner les colonies. On peut lire quelques extraits du premier draft de la résolution sur Internet, comme sur le Washington Post ici. J'imagine que la délégation palestinienne est à l'origine de la fuite et la tactique est très habile. En effet, ce premier jet condamne les colonies "comme illégales et constituant un obstacle majeur pour arriver à une paix juste, durable et globale". La résolution demande le retrait israélien, mais sans appliquer de sanctions, ce qui forcément pose la question de la position américaine.
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mercredi 22 décembre 2010
Lectures et commentaires 22-12-2012
Au programme, pas mal de variétés, mais j'ai eu énormément de travail avant la fin de l'année, donc un chouïa moins d'articles que d'habitude. Volontairement, il n'y a pas d'articles sur l'Iraq, car je vais revenir dessus plus en détails dans un article ces jours-ci.
* Afghanistan Trip Report, Part I: BLUF / Abu Muqawama
* Censure à l'Institut du monde arabe : interdit de parler politique / Rue 89
* Egypt's Command Economy / Slate.com
* Muslim Brotherhood expels lone winning parliamentary candidate / Al Masry al Youm
* Hussein Agha and Robert Malley - Nothing Left to Talk About / New York Times
* Mathieu Bouchard - L’importation du conflit israélo-arabe : de quoi parle-t-on? / MEDEA
* What’s Inside the New Nuke Arms Treaty / Danger Room
* The Falcons: Warriors against terrorism / Arab News
* Gonul Tol - Why Turkey is Not Turning Islamist / The Middle East Channel
* Stéphane Mantoux - Washington au pays de l’or noir : les liens entre politique de sécurité et politique énergétique aux Etats-Unis / Alliance Géostratégique
* Fareed Zakaria - The Year of Microterrorism - Person of the Year 2010 / TIME
* Afghanistan Trip Report, Part I: BLUF / Abu Muqawama
* Censure à l'Institut du monde arabe : interdit de parler politique / Rue 89
* Egypt's Command Economy / Slate.com
* Muslim Brotherhood expels lone winning parliamentary candidate / Al Masry al Youm
* Hussein Agha and Robert Malley - Nothing Left to Talk About / New York Times
* Mathieu Bouchard - L’importation du conflit israélo-arabe : de quoi parle-t-on? / MEDEA
* What’s Inside the New Nuke Arms Treaty / Danger Room
* The Falcons: Warriors against terrorism / Arab News
* Gonul Tol - Why Turkey is Not Turning Islamist / The Middle East Channel
* Stéphane Mantoux - Washington au pays de l’or noir : les liens entre politique de sécurité et politique énergétique aux Etats-Unis / Alliance Géostratégique
* Fareed Zakaria - The Year of Microterrorism - Person of the Year 2010 / TIME
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lundi 13 décembre 2010
Lectures et commentaires 13-12-2010
Voici une nouvelle salve d'articles avec pas mal de variétés. Bonne lecture !
* Avions de combat : la désunion européenne / Le Monde
* 11 European Nations Pool for Maritime R&D / Defense News
* Les ministres de la Défense de l’UE parlent de mutualisations et de coopérations entre les armées des Etats membres / Zone militaire
* Le P-DG de Dassault broie du noir / Défense ouverte
* Shadi Hamid - Egypt election 'blunder' by Mubarak's NDP / BBC News
* Turkey poised to replace UAE as major trading partner with Iran / Today's Zaman
* Benjamin Wiacek - La Guerre de Saada au Yémen, un conflit international ? / Revue Averroès
* Chris Dalby - NATO-SCO: Partners, if not Allies / Huffington Post
* La France défend les secrets de ses entreprises / Le Figaro
* Hugh Miles - Anecdotal Evidence / LRB blog
* U.S. Drops Bid to Sway Israel on Settlements / New York Times
* Johan Bergenas - Fighting Security Challenges With Regional Cooperation / World Politics Review
* Le Rafale au Brésil, c'est fini ! / Défense Ouverte
* Les cinq plus grands scandales de vente d'armes / Slate.fr
* Al-Qaeda’s Latest Weapon: Poison Perfume / Danger Room
* Mohamed ElBaradei: 'Egyptians Have Had Enough' / Der Spiegel
* Avions de combat : la désunion européenne / Le Monde
* 11 European Nations Pool for Maritime R&D / Defense News
* Les ministres de la Défense de l’UE parlent de mutualisations et de coopérations entre les armées des Etats membres / Zone militaire
* Le P-DG de Dassault broie du noir / Défense ouverte
* Shadi Hamid - Egypt election 'blunder' by Mubarak's NDP / BBC News
* Turkey poised to replace UAE as major trading partner with Iran / Today's Zaman
* Benjamin Wiacek - La Guerre de Saada au Yémen, un conflit international ? / Revue Averroès
* Chris Dalby - NATO-SCO: Partners, if not Allies / Huffington Post
* La France défend les secrets de ses entreprises / Le Figaro
* Hugh Miles - Anecdotal Evidence / LRB blog
* U.S. Drops Bid to Sway Israel on Settlements / New York Times
* Johan Bergenas - Fighting Security Challenges With Regional Cooperation / World Politics Review
* Le Rafale au Brésil, c'est fini ! / Défense Ouverte
* Les cinq plus grands scandales de vente d'armes / Slate.fr
* Al-Qaeda’s Latest Weapon: Poison Perfume / Danger Room
* Mohamed ElBaradei: 'Egyptians Have Had Enough' / Der Spiegel
mercredi 13 octobre 2010
A quoi joue Israël ?
Brève réaction sur les dernières évolutions en Israël :
- prêter allégeance à l'Etat juif et démocratique : C'est ce que tout étranger non-juif en recherche de naturalisation sera amené à faire. Quid des non-juifs qui vivent en Israël ? C'est une mesure bien maladroite, et le mot est faible. Elle a des relents nauséabonds dont l'Etat hébreu peut franchement se passer en ce moment.
- un nouveau moratorium sur les colonies contre une reconnaissance de la judaïcité d'Israël : C'est la proposition faite par le gouvernement. Ainsi demande-t-il que l'Autorité palestinienne reconnaisse Israël comme l'Etat du peuple juif en échange de quoi il est prêt à renouveler le moratorium pour la suspension de nouvelles colonies en Cisjordanie. Evidemment, les Palestiniens ont refusé. Et pour cause, d'un point de vue tactique, les Palestiniens n'ont aucun intérêt à accepter un point dont les répercussions sont indéfinies contre une mesure temporaire. En outre, qu'est-ce-que le caractère juif d'Israël vient faire dans les négociations ? C'est une pollution inutile. J'ai vu un commentaire sur un article du Monde il y a peu disant que le caractère juif d'Israël est indiqué dans la résolution de l'ONU de 1947. Certes, mais si on ressort ce document, les Israéliens seraient-ils prêts à retourner aux frontières de l'époque ? Quelque chose me dit que non.
- un référendum sur l'Etat palestinien : S'il y a des négociations pour céder des territoires, tels que Jérusalem ou les plaines du Golan, dans le cas d'un accord de paix, la mesure devrait passer par un vote à la Knesset puis serait présenté en référendum. Il est difficile de dire si c'est une bonne ou une mauvaise mesure. L'opinion israélienne peut tout à fait évoluer en faveur d'un accord de paix et si Jérusalem parait effectivement hors limite, le Golan est une autre histoire.
Bref, je ne sais pas trop à quoi joue le gouvernement israélien, mais cela n'annonce rien de bon.
- prêter allégeance à l'Etat juif et démocratique : C'est ce que tout étranger non-juif en recherche de naturalisation sera amené à faire. Quid des non-juifs qui vivent en Israël ? C'est une mesure bien maladroite, et le mot est faible. Elle a des relents nauséabonds dont l'Etat hébreu peut franchement se passer en ce moment.
- un nouveau moratorium sur les colonies contre une reconnaissance de la judaïcité d'Israël : C'est la proposition faite par le gouvernement. Ainsi demande-t-il que l'Autorité palestinienne reconnaisse Israël comme l'Etat du peuple juif en échange de quoi il est prêt à renouveler le moratorium pour la suspension de nouvelles colonies en Cisjordanie. Evidemment, les Palestiniens ont refusé. Et pour cause, d'un point de vue tactique, les Palestiniens n'ont aucun intérêt à accepter un point dont les répercussions sont indéfinies contre une mesure temporaire. En outre, qu'est-ce-que le caractère juif d'Israël vient faire dans les négociations ? C'est une pollution inutile. J'ai vu un commentaire sur un article du Monde il y a peu disant que le caractère juif d'Israël est indiqué dans la résolution de l'ONU de 1947. Certes, mais si on ressort ce document, les Israéliens seraient-ils prêts à retourner aux frontières de l'époque ? Quelque chose me dit que non.
- un référendum sur l'Etat palestinien : S'il y a des négociations pour céder des territoires, tels que Jérusalem ou les plaines du Golan, dans le cas d'un accord de paix, la mesure devrait passer par un vote à la Knesset puis serait présenté en référendum. Il est difficile de dire si c'est une bonne ou une mauvaise mesure. L'opinion israélienne peut tout à fait évoluer en faveur d'un accord de paix et si Jérusalem parait effectivement hors limite, le Golan est une autre histoire.
Bref, je ne sais pas trop à quoi joue le gouvernement israélien, mais cela n'annonce rien de bon.
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jeudi 7 octobre 2010
L'Iran ne chantera pas Rocket Man en russe
Le Président russe Dmitri Medvedev l'avait annoncé, la Russie ne vendra pas ses missiles sol-air S-300 à l'Iran, car cela violerait le régime de sanctions voté au Conseil de sécurité. Il y a probablement du y avoir de longues négociations à un quelconque niveau - les Israéliens et les Américains ont apparemment appliqué une énorme pression sur Moscou -, parce qu'en juin dernier, le discours russe signalait que la vente des missiles était épargnée.
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lundi 9 août 2010
Netanyahu a parlé et...
... n'a pas dit grand chose d'intéressant. J'ai parcouru de nombreux articles de presse pour voir si le Premier ministre israélien avait révélé quelque chose d'inattendu ou d'exceptionnel lors de son témoignage devant la commission Turkel ce matin. Elle enquête sur la légalité du raid.
Eh bien non. Il affirme qu'Israël a respecté le droit international, que le gouvernement israélien s'est plusieurs fois entretenu avec "des personnes haut placées" dans le gouvernement turc, et que l'opération du 31 mai a été lancé en dernier ressort pour faire respecter le blocus contre Gaza et la possibilité de faire rentrer des armes dans la Bande.
Bref, pas de quoi s'étonner. En outre, au contraire de la commission Vinograd qui enquêtait de manière extensive sur la guerre de 2006, la commission Turkel n'a pour seul mandat que la légalité de l'opération et ne s'intéresse donc pas au processus de décision qui a été souvent critiqué.
Eh bien non. Il affirme qu'Israël a respecté le droit international, que le gouvernement israélien s'est plusieurs fois entretenu avec "des personnes haut placées" dans le gouvernement turc, et que l'opération du 31 mai a été lancé en dernier ressort pour faire respecter le blocus contre Gaza et la possibilité de faire rentrer des armes dans la Bande.
Bref, pas de quoi s'étonner. En outre, au contraire de la commission Vinograd qui enquêtait de manière extensive sur la guerre de 2006, la commission Turkel n'a pour seul mandat que la légalité de l'opération et ne s'intéresse donc pas au processus de décision qui a été souvent critiqué.
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jeudi 5 août 2010
Le dilemme de la FINUL
Le général français Alain Pelligrini, qui a commandé la FINUL de 2004 à 2007, résume un des problèmes de la FINUL :
Le problème est que dans ce genre de cas, si vous intervenez pour protéger l'IDF, par exemple, la FINUL sera accusée par le Hezbollah ou la population de protéger les Israéliens et de collaborer avec l'ennemi. De l'autre côté, si nous faisons de même avec les Libanais, Israël accusera la FINUL de collaborer avec le Hezbollah.Certes, ce n'est pas le seul problème de cette force internationale prise entre deux eaux avec un mandat qui ne lui autorise presque rien, mais cette question de perception n'est pas à négliger.
mercredi 4 août 2010
Israël et Liban : alors de quel côté était l'arbre ?
La question se pose, car c'est la source de cet affrontement entre soldats israéliens et libanais. Extrait d'un article du Figaro :
Mais la Finul (Force des Nations unies au Liban) a affirmé mercredi que l'arbre en question se trouvait bien du côté israélien de la ligne bleue. Cette ligne a été tracée par l'ONU pour faire office de frontière, après le retrait de l'armée israélienne du Liban sud en mai 2000. L'armée libanaise a rétorqué qu'il s'agissait d'un «territoire controversé». La Finul a confirmé les «réserves» du gouvernement libanais sur le tracé, en rappelant néanmoins que «le Liban et Israël ont confirmé au secrétaire général de l'ONU que la délimitation de la Ligne bleue était du ressort des Nations unies».Cette "ligne bleue" est sujet de discorde entre Israël et le Liban (sans parler du Hezbollah) depuis sa création en 2000. Sans rentrer dans autant de détails que Brendan O'Shea dans son article très complet de 2004 dans Studies in Conflict & Terrorism en 2004, un petit rappel de l'histoire de cette ligne - qui n'est pas une frontière internationale au sens juridique du terme - s'impose.
Le Hezbollah cherche des soutiens en accusant Israël de l'assassinat d'Hariri
J'allais fermer boutique pour la journée, mais voilà que je lis que le Hezbollah accuse Israël d'avoir tué Rafic Hariri. Mieux, Nassan Nasrallah, le dirigeant du groupe libanais, va présenter une preuve conséquente lors d'une conférence de presse le 9 août prochain. J'attends de voir...
Brièvement, cette accusation est étonnante, car jusqu'à présent, le leader chiite s'était peu aventuré à accuser Israël d'avoir assassiné Hariri - il faut dire que le motif ne serait pas clair du tout. Ils ont à plusieurs reprises dénoncé les manipulations israéliennes pour la mise en place du Tribunal Spécial pour le Liban (TSL) et les différentes accusations qui ont pu sortir dans la presse.
Brièvement, cette accusation est étonnante, car jusqu'à présent, le leader chiite s'était peu aventuré à accuser Israël d'avoir assassiné Hariri - il faut dire que le motif ne serait pas clair du tout. Ils ont à plusieurs reprises dénoncé les manipulations israéliennes pour la mise en place du Tribunal Spécial pour le Liban (TSL) et les différentes accusations qui ont pu sortir dans la presse.
jeudi 29 juillet 2010
Prudence plutôt que précipitation pour des négociations directes entre Israël et l'Autorité palestinienne
Aaron David Miller, chercheur au Wilson International Center for Scholar, est devenu la figure de proue des sceptiques de l'évolution actuelle du processus de paix depuis son article coup de poing dans Foreign Policy il y a quelques mois. Dans un nouvel article pour ce magazine, il appelle Barack Obama à la prudence en ce qui concerne des négociations directes entre Israël et l'Autorité palestinienne. Son analyse intervient dans un contexte où la Ligue Arabe discute aujourd'hui d'éventuelles rencontres entre l'Autorité palestinienne et Israël.
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mercredi 28 juillet 2010
Une proposition d'indépendance unilatérale malvenue pour la Palestine
Mon travail et divers engagements m'empêchent d'être aussi actif que je le souhaiterais et je vous prie de m'excuser pour mes longues absences.
Je viens de lire un article très intéressant avec lequel je suis d'accord sur beaucoup de points sauf un. Alon Ben-Meir de l'Université de New York, estime que les Palestiniens devraient préparer le terrain pour une déclaration d'indépendance au cas où les négociations pour une solution à deux Etats échouent. Certes, son propos reste vague. Il évoque plusieurs positions que les Palestiniens devraient prendre :
Je viens de lire un article très intéressant avec lequel je suis d'accord sur beaucoup de points sauf un. Alon Ben-Meir de l'Université de New York, estime que les Palestiniens devraient préparer le terrain pour une déclaration d'indépendance au cas où les négociations pour une solution à deux Etats échouent. Certes, son propos reste vague. Il évoque plusieurs positions que les Palestiniens devraient prendre :
- Travailler à mieux dynamiser l'économie palestinienne. Le Premier ministre Salem Fayyad a lancé de nombreux projets à cet effet.
- Obtenir le soutien de la communauté internationale, notamment l'UE et la Ligue Arabe. C'est une idée qui se tient. Certains mouvements récents vont dans le sens que la communauté internationale soutient la création d'un Etat palestinien, peut-être dans des circonstances nouvelles. La mission palestinienne en France a désormais une Ambassadeur et non plus une Déléguée comme c'était le cas, ce qui est honorifique et symbolique, mais que les lettres de créances seront présentées à Nicolas Sarkozy. Les Etats-Unis autorisent l'ouverture d'une délégation générale aux Etats-Unis - au lieu d'une simple délégation -, ce qui signifie que le drapeau palestinien flottera à Washington.
- Nommer un envoyé spécial destiné à cette tache. Soit.
- Maintien d'un parfait calme et d'un état de non-violence. C'est évidemment essentiel sachant que c'est un point sur lequel Benjamin Netanyahu avait insisté précédemment dans le cas où un Etat palestinien était créé : il devait être démilitarisé.
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mercredi 16 juin 2010
L'alliance israélo-sud africaine décortiquée dans un nouveau livre
J'en avais entendu parlé lors de sa sortie il y a quelques semaines et avait oublié. Sasha Polakow-Suransky du Council on Foreign Relations décrypte les relations entre Israël et l'Afrique du Sud dans un ouvrage intitulé The Unspoken Alliance: Israel's Secret Relationship With Apartheid South Africa. Je ne l'ai pas lu, donc je ne peux en faire une critique, mais vous trouverez une longue chronique dans le dernier numéro de la London Review of Books. En tout cas, le titre me fait vraiment beaucoup penser à l'ouvrage de Trita Parsi sur les relations entre Israël et l'Iran The Treacherous Alliance pour lequel j'ai consacré un post.
Sans critiquer la substance de l'ouvrage de Polakow-Suransky, voici ce que j'en retiens - à la lecture de la chronique - sur les raisons de cette alliance :
Sans critiquer la substance de l'ouvrage de Polakow-Suransky, voici ce que j'en retiens - à la lecture de la chronique - sur les raisons de cette alliance :
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mardi 8 juin 2010
Israël pourrait tirer des leçons de l'expertise maritime britannique
Stuart Cohen du BESA Center en Israël propose un parallèle intéressant dans Haaretz entre les efforts israéliens de bloquer l'accès à Gaza et ceux de la Marine britannique entre 1945 et 1948 d'en faire autant avec les immigrés juifs venus d'Europe. Pendant ces trois années, 60 bâteaux ont tenté d'atteindre les côtes palestiniennes, ce qui représentait plus de 52000 personnes. 47 convois ont été interceptés par les Britanniques qui maintenaient un blocus serré. De toutes ces opérations, il y a peu de violence et peu d'opposition également. La plupart des passagers étaient fatigués et en plus sortaient de l'enfer de l'Holocauste. La principale exception fut bien entendu l'épisode bien connu de l'Exodus en juillet 1947.
Trois raisons justifient la qualité des opérations estime Cohen :
1. Le renseignement : les Britanniques mettaient un point d'honneur à être le plus informé possible ayant par exemple infiltrés l'Haganah.
2. L'expertise maritime : les Britanniques sont réputés pour leur excellence sur mer. Ainsi étaient-ils peu enclins à privilégier les opérations commando du type de celles que les Israéliens ont menées. En effet, ils préféraient intercepter les convois par des manoeuvres navales, telles que le sandwich.
3. Le respect : les Britanniques ne sous-estimaient jamais leurs adversaires.
Trois raisons justifient la qualité des opérations estime Cohen :
1. Le renseignement : les Britanniques mettaient un point d'honneur à être le plus informé possible ayant par exemple infiltrés l'Haganah.
2. L'expertise maritime : les Britanniques sont réputés pour leur excellence sur mer. Ainsi étaient-ils peu enclins à privilégier les opérations commando du type de celles que les Israéliens ont menées. En effet, ils préféraient intercepter les convois par des manoeuvres navales, telles que le sandwich.
3. Le respect : les Britanniques ne sous-estimaient jamais leurs adversaires.
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lundi 7 juin 2010
Des photos de la flottille
Le quotidien turc Hurriyet publie des photos récupérées sur la flottille sur l'appareil d'un activiste. On y voit plusieurs clichés pris où des soldats israéliens sont blessés et certains bénéficient de secours médicaux. Cela semble appuyer certains des propos de Tsahal, mais ne fait qu'embarrasser davantage l'armée israélienne. En effet, elle a eu beau vouloir nettoyer la flottille de toute preuve de l'incompétence dont l'opération a fait état, ces photos ont malgré tout réussi à faire surface.
mercredi 2 juin 2010
Quelques vidéos sur la tragédie
Suite au raid mené sur la flottille, l'armée israélienne a laissé filtrer plusieurs vidéos aux médias pour tenter d'appuyer sa thèse comme quoi des armes blanches avaient été utilisées contre les soldats. Un lecteur a indiqué plusieurs liens YouTube. J'en reprends quelques-uns.
Ce qui est le plus frappant est le fait que les soldats descendent un à un au milieu des activistes! C'est un peu comme s'il descendait directement dans une fourmilière. Forcément, ils allaient se faire assaillir avant même d'avoir touché le sol. Qui a préparé ce raid ? Il n'y a pas besoin d'avoir une expérience en mission commando pour savoir que jamais on ne fait cela.
Ce qui est le plus frappant est le fait que les soldats descendent un à un au milieu des activistes! C'est un peu comme s'il descendait directement dans une fourmilière. Forcément, ils allaient se faire assaillir avant même d'avoir touché le sol. Qui a préparé ce raid ? Il n'y a pas besoin d'avoir une expérience en mission commando pour savoir que jamais on ne fait cela.
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mardi 1 juin 2010
Une tragédie !
Je tiens à m'excuser pour le peu de posts. Peu de temps, très peu de temps. Une réaction rapide toutefois au raid israélien sur la flottille.
Les détails sont encore difficiles à discerner, donc je ne me précipiterai pas à dresser des conclusions hâtives. Bien entendu, ce raid a mal tourné. Il y a eu un énorme couac dans la préparation. A l'instar de Michael Collins Dunn, je me pose une question essentielle : qui était en charge des opérations ? Comme il le souligne, la marine est relativement récente au sein des forces armées israéliennes et son expérience est plus limitée que les troupes terrestres. L'annulation de la visite de Benyamin Netanyahu à Washington incite de surcroît à penser que quelque chose n'a pas bien fonctionné.
Contrairement à ce que je lis un peu partout, je n'ai aucun doute que les passagers de la flottille étaient effectivement armés. Avec quoi, je ne sais pas et on ne le saura jamais. Un récit détaillé dans la presse israélienne expose une version qui me parait exagérée et parle d'une embuscade où le commando était complètement dépassé et violenté. Qu'il ait été dépassé, je n'en ai aucun doute. Violenté, je n'en suis pas si sûr, du moins pas comme présenté. Les troupes d'élite israéliennes sont hyper entraînées.
Bref, il y a eu un hic dans le système. Quelqu'un a ouvert le feu et le raid a dégénéré. Très clairement, l'usage de la force était ici excessif. Les activistes savaient toutefois qu'il y aurait un raid puisqu'Israël avait prévenu qu'ils arrêteraient le convoi.
C'est un coup de RP formidable et tragique pour la cause palestinienne et anti-israélienne. Les relations avec la Turquie vont de nouveau toucher le fond, voire creuser leur tombe. L'image d'Israël va de nouveau être entachée de manière durable et sérieuse. Les pourparlers qui pointaient du nez sont enterrés jusqu'à nouvel ordre, qui ne devrait pas arriver sous peu. Tragique !
Les détails sont encore difficiles à discerner, donc je ne me précipiterai pas à dresser des conclusions hâtives. Bien entendu, ce raid a mal tourné. Il y a eu un énorme couac dans la préparation. A l'instar de Michael Collins Dunn, je me pose une question essentielle : qui était en charge des opérations ? Comme il le souligne, la marine est relativement récente au sein des forces armées israéliennes et son expérience est plus limitée que les troupes terrestres. L'annulation de la visite de Benyamin Netanyahu à Washington incite de surcroît à penser que quelque chose n'a pas bien fonctionné.
Contrairement à ce que je lis un peu partout, je n'ai aucun doute que les passagers de la flottille étaient effectivement armés. Avec quoi, je ne sais pas et on ne le saura jamais. Un récit détaillé dans la presse israélienne expose une version qui me parait exagérée et parle d'une embuscade où le commando était complètement dépassé et violenté. Qu'il ait été dépassé, je n'en ai aucun doute. Violenté, je n'en suis pas si sûr, du moins pas comme présenté. Les troupes d'élite israéliennes sont hyper entraînées.
Bref, il y a eu un hic dans le système. Quelqu'un a ouvert le feu et le raid a dégénéré. Très clairement, l'usage de la force était ici excessif. Les activistes savaient toutefois qu'il y aurait un raid puisqu'Israël avait prévenu qu'ils arrêteraient le convoi.
C'est un coup de RP formidable et tragique pour la cause palestinienne et anti-israélienne. Les relations avec la Turquie vont de nouveau toucher le fond, voire creuser leur tombe. L'image d'Israël va de nouveau être entachée de manière durable et sérieuse. Les pourparlers qui pointaient du nez sont enterrés jusqu'à nouvel ordre, qui ne devrait pas arriver sous peu. Tragique !
jeudi 29 avril 2010
Le Hamas apprend que gouverner appelle à la modération
Un article du LA Times daté d'il y a quelques jours retranscrit un phénomène loin d'être inédit, mais toujours intéressant à constater. Etre au pouvoir demande de faire des choix qui peuvent aller à l'encontre des idéaux défendus par un groupe lorsqu'il est dans l'opposition ou la résistance. C'est exactement ce que le Hamas est en train de vivre à Gaza. C'était tout à fait prévisible. Le groupe nationaliste est désormais à la tête de la bande de Gaza et doit de fait gérer les affaires courantes, essayer de maintenir un certain ordre et assurer un ersatz de dynamique socio-économique. Alors que les discours radicaux et tranchants tenus quand le Hamas n'était pas au pouvoir pouvait laisser penser qu'il maintiendrait une position sans concession, il était évident que sur certains points, il allait décevoir ses supporters.
dimanche 4 avril 2010
Petraeus n'est pas le premier à critiquer Israël...
Mark Perry revient sur les critiques (démenties) du général David Petraeus quant à l'attitude d'Israël dans la résolution du conflit israélo-palestinien. Il explique que le général en charge de CENTCOM n'est pas le premier à avoir émis des doutes sur Israël. En effet, un peu avant la création de l'Etat hébreu, le général George Marshall - l'auteur du plan - s'opposait férocement à la reconnaissance d'Israël. A l'époque, le Secrétaire d'Etat avait fart de ses réserves auprès du Président Harry Truman dans une conversation rentrée dans l'histoire le 12 mai 1948.
Je suis d'accord avec Perry sur le fait que Petraeus n'est pas le premier haut gradé à faire des reproches à Israël. Il faut déjà se souvenir qu'avant la guerre des Six Jours, c'était la France et non les Etats-Unis, les plus proches alliés de Tel Aviv. Gary Bass de Princeton le rappelle d'ailleurs justement dans une tribune au New York Times il y a quelques jours.
Je suis d'accord avec Perry sur le fait que Petraeus n'est pas le premier haut gradé à faire des reproches à Israël. Il faut déjà se souvenir qu'avant la guerre des Six Jours, c'était la France et non les Etats-Unis, les plus proches alliés de Tel Aviv. Gary Bass de Princeton le rappelle d'ailleurs justement dans une tribune au New York Times il y a quelques jours.
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