Robert Baer décrypte l'assassinat de Dubaï

Dans une longue tribune pour le Wall Street Journal, Robert Baer, un des anciens agents de la CIA les plus connus, revient sur l'assassinat de Mahmoud Mabhouh à Dubaï. Son expérience d'agent de terrain donne une plus-value à son article en apportant quelques éléments de compréhension intéressants.

Baer explique que cette opération a été menée à la lettre. Ce type d'opérations requiert au moins 25 personnes pour garder un œil 24/24 sur la victime, le personnel de l'hôtel, la police et le personnel de sécurité de l'hôtel. Par conséquent, les 26 noms révélés ne sont pas si étonnants, contrairement à ce que je pensais.

Toutefois, Baer estime que l'aspect qui a pêché concerne les caméras de surveillance. En effet, les Emirats possèdent parmi les meilleurs consultants en sécurité du monde, estime-t-il. Cela peut s'expliquer de manière très simple. Il se passe beaucoup de choses peu légales à Dubaï ! Pour Baer, cela n'a même pas du être très compliqué de reconstituer les différents parcours et de compiler les extraits vidéos. Il suffit de tracer les appels autour de l'hôtel et de se rendre compte qu'un certain nombre converge vers une plate-forme à Vienne. Le manque d'appréhension du système de surveillance peut expliquer le comportement peu soucieux des agents. Pour lui, il n'est pas plausible que les agents n'aient eu que peu à faire que les caméras les enregistrent.