lundi 1 juin 2009

La case prison renforce les dissidents

Michael Slackman du New York Times a écrit un brillant article sur la raison qui pousse les régimes moyen-orientaux à libérer les dissidents et ces derniers à continuer leur combat à la vie à la mort.

Ce phénomène n'est pas limité au Moyen-Orient, comme le montre notamment l'exemple de Daw Aung San Suu Kyi à Myanmar, mais ils sont très nombreux dans la région. Pour en citer quelques-uns, Ayman Nour et Saad Eddin Ibrahim en Egypte, Michel Kilo en Syrie, Emad Baghi en Iran...

Tous sont condamnés pour des motifs politiques. Ibrahim a été condamné pour avoir "terni l'image du pays". Ibrahim est aujourd'hui en exil, mais Nour par exemple a passé plusieurs années derrière les barreaux. En sortant de prison en février, il apparaissait le soir même sur une émission de télévision populaire en Egypte pour continuer sa critique du régime.

Pourquoi un tel engagement aveugle des dangers ? "Un sentiment de mission", explique Ibrahim. Une façon de vivre, une forme de dignité... autant d'explications que l'on retrouve dans la bouche de ces dissidents.

Sans pour autant expliquer les raisons de libérer les opposants, Slackman fait remarquer avec pertinence que les régimes de la région tombent dans le même piège que les pays occidentaux, le même qu'ils avisent ces derniers d'éviter, c'est-à-dire que la prison renforce les convictions. Une raison possible pour expliquer ce sentiment : la culture du martyre. Cela vaut pour les opposants politiques, mais on peut aussi voir cela chez les fondamentalistes, dont la plupart sont passés par la case prison, ce qui les a radicalisés et les a renforcés dans leurs convictions.

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