Le 7 juin, quand nous voterons pour les Européennes, le Liban votera pour les élections parlementaires. J'en ai déjà un peu parlé. Roula Khalaf a publié une chronique très intéressante dans le Financial Times sur le fait que les Etats-Unis doivent reconnaître les résultats des élections même si c'est le Hezbollah qui les remportent. Le groupe reste considéré par les Etats-Unis comme une organisation terroriste. En cas de victoire du groupe, certaines sources françaises indiquent que les relations entre la France et le Liban resteraient normales.
Khalaf appelle les Etats-Unis à ne pas réitérer le cas de 2006 après la victoire du Hamas dans les Territoires palestiniens. L'auteur admet que le Hezbollah est "une bête politique à problèmes", mais trois raisons sont avancées pour justifier une reconnaissance des résultats. Tout d'abord, Washington entretient une très bonne relation avec le Président Michel Sleiman, élu après une longue vacation du poste en mai 2008, qui s'élève au-dessus des divisions traditionnelles dans la politique libanaise.
Ensuite, le Hezbollah ne serait pas amené à diriger seul, car sa victoire serait largement due à ses alliés chrétiens - Michel Aoun s'étant allié avec le parti chiite - qui sont loin des positions du Hezbollah.
Enfin, une victoire du Hezbollah forcerait le groupe à être responsable de ses actions. En effet, le parti chiite serait face à ses propres contradictions, notamment à savoir s'il est capable de vraiment rendre le gouvernement plus efficace et de gérer le fait qu'il dirige déjà un Etat dans l'Etat (cf. le sud du Liban).
lundi 1 juin 2009
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