lundi 2 novembre 2009

Un mois sanglant en Iraq

Le mois d'octobre a marqué une rupture dans le nombre de victimes civiles en Iraq. Alors que le mois de septembre avait été le moins sanglant depuis l'arrivée de la coalition en mars 2003 avec 125 morts, le mois d'octobre a vu 343 civils tués, dont la moitié lors du spectaculaire attentat du 25 octobre.

Kenneth Pollack du Brookings Institution écrivait il y a quelques jours que cela créait un dilemme pour le Premier ministre iraqien Nouri al-Maliki. Des élections vont se tenir en janvier prochain et il se présente en mettant en avant deux aspects : son nationalisme qui dépasse les frontières sectaires et sa politique de sécurité qui a rendu les rues iraqiennes plus sûres.

Avec cet attentant, Pollack pense que Maliki se retrouve dans une situation périlleuse, car il pourrait être contraint de rappeler les troupes américaines dans les villes (au moins à Baghdad). Pour Pollack, le dilemme se présente donc de la sorte : si Maliki rappelle les Américains, cela décrédibiliserait sa position comme quoi il a su pacifier le pays sans les troupes étrangères ; cependant, s'il ne fait appel à eux et que de tels attentats venaient à se reproduire, cela risquerait de sérieusement affecter ses chances déjà entamées de remporter les élections.

Au sujet des élections, il n'est pas certain qu'elles se tiennent le 16 janvier comme prévu, car les parlementaires iraqiens ne sont pas parvenus à se mettre d'accord hier sur deux points de contention, que l'ONU considère nécessaire de valider pour qu'elle puisse endosser la tenue des élections. Les deux questions à régler sont :
* le type de scrutin : ouvert ou fermé? en d'autres termes, la question est de savoir si les Iraqiens votent pour un candidat (ouvert) ou un parti (fermé).
* Kirkouk : encore et toujours au centre de revendications sectaires, car il n'y a pas d'accord sur la distribution des sièges.

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