jeudi 29 octobre 2009

Il y a 15 ans, Isräel et la Jordanie signaient un accord de paix


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"A l'heure de ce moment historique, nous nous souvenons que la paix est toujours possible malgré des obstacles insurmontables en apparence", a affirmé Barack Obama dans un communiqué célébrant le quinzième anniversaire de la signature du traité de paix entre Israël et la Jordanie. En effet, le 26 octobre 1994, le Roi Hussein de Jordanie et le Premier ministre israélien Yitzakh Rabin signaient à Arabah en Jordanie un accord de paix. Amman était donc le deuxième Etat arabe à décréter la paix avec Israël, quinze ans après l'Egypte.

Aujourd'hui, les relations entre les deux pays deviennent "de plus en plus froides", selon le Roi Abdallah. En effet, aucun accord n'a été trouvé sur le dossier israélo-palestinien et la Jordanie ne semble pas trouver dans le gouvernement de Benjamin Netanyahu le partenaire adéquat pour mener à bien cette mission. Le Prince Zeid Ra'ad Al Hussein, ambassadeur de Jordanie à Washington, déclarait à Middle East Progress que les deux pays conservent des relations diplomatiques, mais "la pièce manquante ou la paix manquante [the missing piece, or the missing peace] est celle entre les peuples".

Dans un entretien pour Middle East Progress, Assaf David revient sur les quinze ans de relations entre les deux pays et notamment les deux points de détérioration des relations. En premier lieu, il explique que la relation israélo-jordanienne a connu ses premières crises en 1996 avec l'arrivée de Netanyahu au pouvoir, mais ce déclin des relations est lié autant à son attitude qu'à des politiques de l'époque (tentative d'assassinat contre Khaled Mechaal en Jordanie, désintérêt du comité de supervision des accords de paix israélo-jordaniens...). Le second moment de rupture est bien entendu intervenu avec la seconde Intifada en 2000.

David se penche également sur l'ambivalence jordanienne à l'égard d'un accord de paix entre Israéliens et Palestiniens. En effet, d'un côté les Jordaniens soutiennent une résolution du dossier. D'un autre côté, ils savent que s'il y a un accord de paix, ni les Israéliens et probablement pas l'Autorité palestinienne non plus n'exhorteront les réfugiés palestiniens de Jordanie à revenir en Palestine, ce qui mettera Amman dans une situation embarrassante où elle aurait à gérer le statut permanent des réfugiés dans son pays, qui se compte en millions, problème que la population de Transjordanie aurait, semble-t-il du mal à accepter.

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