dimanche 4 janvier 2009
Eh si le Hamas avait les roquettes pour frapper le programme nucléaire israélien...
En faisant quelques recherches par rapport à ce dont je parlais dans l'article précédent, j'ai cherché à savoir pourquoi Paul Beaver faisait référence à une menace contre les infrastructures nucléaires israéliennes. Je suis tombé sur un article de The Times quelque peu catastrophiste.
Il semblerait que le Hamas ait mis la main sur des missiles Fajr-3 de fabrication iranienne. Selon les informations de Wikipedia au sujet de ce missile, il a une portée estimée à 45km, ce qui exclut encore Dimona, le cœur probable du programme nucléaire israélien, mais pas Beersheba, ville de 160,000 habitants.
La crainte est que le Hamas n'acquière des armes plus sophistiquées. Les Iraniens ont produit un Fajr-5 d'une portée estimée à 75km qui mettrait Dimona dans les cibles potentielles. Cela pourrait être une catastrophe.
Mais, l'article va plus loin encore. "Le pire cauchemar d'Israël est que bientôt les villes seront à portée soit des Katyushas parés sur la frontière libanaise au nord soit des missiles de plus en plus sophistiqués accumulés par le Hamas au sud", lit-on. "Les deux groupes ayant des liens avec l'ennemi numéro un d'Israël l'Iran."
L'article de The Times n'est pas le seul à jouer dans cet alarmisme qu'il est bon de relativiser. Sur le blog Israeli Jewish News, un post explique que le réacteur Dimona a été construit pour résister à de multiples attaques de missiles. Il y a fort à penser que le Hamas n'a pas des hangars entiers de roquettes Fajr-3. Il n'en a utilisé aucune pour le moment, mais l'auteur du post pense que le groupe attend l'offensive terrestre (le post date d'il y a quelques jours) et qu'il cherchera des cibles qu'il peut détruire, comme l'aéroport de Tel Aviv par exemple. Pas moins alarmiste, mais on devrait être assez rapidement fixé...