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En échange de la reconnaissance d'Israël par tous les pays arabes et de la normalisation de leurs relations, l'Etat hébreu se retire jusqu'aux frontières d'avant la guerre des Six Jours en 1967, reconnait Jérusalem-est comme capitale de l'Etat palestinien et accepte un "juste retour des réfugiés en concordance avec la résolution 194 de l'ONU".
Israël a quelques soucis avec ses propositions :
- difficile de se retirer aux frontières de 1967. Logistiquement et humainement, ce serait un coût insurmontable pour Israël, d'où les propositions israéliennes de trouver un arrangement avec des compensations de terres dans le Negev contre quelques pourcentages de la Cisjordanie où les colons sont trop nombreux pour être éjectés.
- Jérusalem-est comme capitale de l'Etat palestinien, c'est nécessaire, mais il y a beaucoup d'oppositions internes.
- le "juste retour" est très problématique pour Israël, parce que personne ne sait exactement ce que cela veut dire et les Israéliens craignent une marée palestinienne qui viendrait poser un gros problème démographique. En même temps, pas sûr que toute la diaspora palestinienne soit prête à revenir en Palestine, car les conditions de vie seraient loin d'être idéales.
al-Faisal explique le processus de négociations. Comme l'Egypte et la Jordanie sont les deux seuls pays arabes reconnaissant officiellement Israël, ils ont été commissionnés par les autres pour négocier. Une fois un accord trouvé entre Israël, la Syrie, le Liban et la Palestine, alors seulement l'Arabie Saoudite entrera dans les négociations. Il y a du boulot.
Parmi les propositions du prince saoudien, l'une est notable : il appelle à un Moyen Orient dépourvu d'armes de destruction massive. Hypocrisie ou réelle politique ? Dans la tribune, al-Faisal estime que c'est le seul moyen pour mettre fin à l'ambigüité iranienne et pour clarifier la situation israélienne sur sa possession d'armes nucléaires.