mercredi 4 mai 2011

Après l'UE, quelle organisation va obtenir un nouveau statut à l'ONU ?

Certains diront que cette nouvelle est purement symbolique, d'autres insisteront sur le fait que c'est le premier pas vers une diplomatie plus structurée et unifiée. En tout cas, il est certain que c'est un succès diplomatique pour l'Union Européenne qui obtient un statut comparable à celui du Vatican et de l'Autorité Palestinienne à l'Assemblée générale de l'ONU. Seuls la Syrie - ce qui ne devrait pas faciliter les chances d'un accord d'association avec Damas, qui était déjà bien difficile à mettre en place et aujourd'hui est très compromis par les événements - et le Zimbabwe s'y sont opposés. Dix pays n'ont pas pris part au vote.

L'UE pourra désormais prendre la parole à l'Assemblée générale, faire circuler des documents, présenter des propositions et des amendements et exercer un droit de réponse. Auparavant, l'UE devait passer par le pays membre qui était à la tête de la présidence tournante du Conseil de l'UE. Ces changements font suite au Traité de Lisbonne qui a signifié des avancées sur la politique extérieure de l'UE en lui donnant un statut légal, en créant les positions de Président du Conseil, aujourd'hui Herman Von Rompuy, et de Haute représentante pour la sécurité et la politique extérieure, Catherine Ashton. Une résolution allant dans ce sens avait déjà été présentée en septembre dernier, mais une majorité d'Etats s'était prononcée en faveur d'un différé du vote.


La raison principale était les réserves énoncées par certains pays concernant l'implication du vote de cette résolution pour les autres blocs régionaux. Après de nombreuses tractations, la résolution acceptée fait état de la possibilité pour toute organisation régionale ayant un statut d'observateur de demander une révision de son statut. N'étant pas un expert des définitions onusiennes, j'ignore si l'ONU possède une définition de ce qu'elle entend par "organisation régionale", mais en tout cas, plusieurs dizaines d'organisations intergouvernementales possèdent le statut d'observateur.

En regardant le Moyen Orient, la Ligue Arabe et le Conseil de Coopération du Golfe sont présents, et peuvent opter pour cette amélioration de statut. Le feront-elles ? Avant les soulèvements révolutionnaires de ces derniers mois, cela aurait semblé peu probable tant ces organisations étaient moribondes et l'intérêt des pays à détenir de tels droits limité. Toutefois, il en sera peut-être autre désormais. La Ligue Arabe semble certes déjà de retour dans sa coquille vide. Le CCG ressort plus solide. Les pays du CCG, après une réunion de l'organisation, ont également demandé au Conseil de sécurité de dénoncer l'ingérence iranienne dans leurs pays. Démarche anecdotique certes, mais qui montre une certaine unité et surtout l'utilisation de l'ONU dans sa procédure. Il faudra donc surveiller à savoir s'il s'engagera dans cette voie. Il ne faut toutefois pas sous-estimer la possibilité que l'unité actuelle du CCG ne soit que circonstancielle.

1 commentaire:

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