jeudi 27 janvier 2011

Défense et armement au Moyen Orient #1

Les pays du Moyen Orient deviennent de plus en plus importants sur les marchés de l'armement. Forcément, la menace iranienne est un facteur important pour certains pays du Golfe. Israël est un des leaders dans cette industrie dans une stratégie d'indépendance de puissance et de protection contre de potentielles attaques. Bref, je pense qu'il est intéressant de s'intéresser à cette question et de rédiger une petite lettre hebdomadaire sur ces questions en utilisant les données en open source. Toute suggestion, recommandation ou autre sont les bienvenues.


Le marché de l'armement ne cesse de progresser au Moyen Orient
Cette analyse est un peu le turning point dans ma décision de lancer cette initiative. Selon Forecast International, le marché de l'armement dans la région devrait croître de 14 % dans les cinq prochaines années. Les pays du CCG achètent pour 68,3 milliards de dollars d'équipements et devraient atteindre 82,5 milliards d'ici 2015 avec l'Arabie Saoudite, les EAU, l'Iraq et Israël en tête. Les Etats-Unis devraient être le principal fournisseur, mais la France, avec son Rafale, pourrait rafler de juteux contrats. L'Iran devrait également dépenser de manière croissante, mais elle a peu accès à la technologie de pointe - même les Russes leur ferment la porte

Nexter cherche à séduire dans le Golfe
Nexter et Renault Truck Defense cherchent à améliorer leur Véhicule Blindé de Combat d'Infanterie (VBCI), nous apprend La Lettre A. Cette modernisation est le produit de tests réalisés aux Emirats Arabes Unis mi-novembre, qui est un client potentiel. Nexter compte sur ces VBCI pour dynamiser son marché à l'exportation, l'Arabie Saoudite et les EAU semblent être des clients.

L'entreprise publique Nexter a bénéficié du plan de relance français et d'importantes commandes de VBCI par l'armée de Terre française, ce qui lui permet de mieux appréhender cette modernisation. Toutefois, les contacts avec l'Arabie Saoudite et les EAU restent encore à concrétiser et l'industriel français n'est pas seul.

Les discussions sur le Rafale avec les EAU, c'est reparti
Après un gel des discussions de plusieurs mois, les autorités emirati ont renoué le dialogue sur l'achat de Rafale à Dassault. Le projet est de vendre une soixantaine d'appareils. Toutefois, il semblerait qu'Abou Dhabi aient des conditions strictes sur la motorisation, les systèmes embarqués et la reprise des Mirage 2000-9. Autant de conditions qui feront monter le prix à l'unité. La question serait donc d'étudier la répartition financière entre Dassault, les EAU et l'Etat français.

L'Arabie Saoudite accueillera son premier symposium mondial de la défense aérienne
Du 17 au 20 avril prochain, l'Arabie Saoudite organisera pour la première un tel événement. Le salon, International Symposium on Air Defense 2020+, accueillera de nombreux officiers généraux internationaux, parmi lesquels le général Gilles Desclaux, commandant la défense aérienne et les opérations aériennes, ainsi que le général Patrick Auroy, nouveau Secrétaire général adjoint de l'OTAN sur l'Investissement de défense. L'objectif de ce symposium est de présenter les principales tendances sur la défense aérienne d'ici à 2020 et après. Ce symposium intervient dans le contexte d'un énorme contrat entre les Etats-Unis et l'Arabie Saoudite, où la dominante air est très marquée.

Du chamboulement dans l'industrie de défense israélienne
Rafael Advanced Defense Systems serait en passe de racheter Israeli Military Industries, en proie à d'importants problèmes financiers. Ce rachat a été validé par le gouvernement et les syndicats, mais ne fait pas que des heureux. Israeli Aerospace Industries craint que ce nouveau groupe n'affecte le développement d'un système anti-missiles qu'il développe avec IMI. En effet, cette dernière fournit des pièces maîtresses dans la fabrication du système Aarow-3, qui devrait être capable de faire face à une attaque massive de missiles balistiques. En outre, Rafael a grandement accru ses compétences sur les développements de missiles, comme le montre le projet Iron Dome, et une fusion Rafael-IMI ferait beaucoup d'ombre à l'IAI.  

Le Koweït améliore sa défense anti-missiles
Raytheon a décroché un contrat de 145 millions de dollars pour renforcer la défense aérienne du Koweït. L'Etat du Golfe se dotera ainsi de missiles Patriot guidance enhance - tactical. Raytheon est déjà en charge de la modernisation du système de radar koweïtien.

L'Iraq, incapable d'assurer sa sécurité aérienne
La présence de l'US Air Force devrait se faire sentir au-delà du retrait des troupes américaines prévu cette année. En effet, l'armée de l'Air iraqienne n'est pas apte à assurer la sécurité de son ciel malgré les efforts américains dans ce sens. Elle a commandé 18 F-16, mais la livraison n'aura lieu qu'en 2013 ; un retard serait du au déficit budgétaire iraqien. Par ailleurs, le savoir-faire national dans les airs, qui était une fierté sous Saddam Hussein, a été perdu pendant la guerre. Néanmoins, il faut relativiser ce problème, car il n'y a aucune menace imminente qui nécessiterait une force aérienne importante. 

La garde nationale saoudienne entraînée par des Américains
Northgrop Grumman a remporté un contrat d'une valeur potentielle de 550 millions de dollars pour renforcer l'entraînement de la garde nationale saoudienne. Ce contrat d'une durée de cinq ans sera mise en pratique par Vinnell Arabia, la succursale de Northgrop dans la région, pour fournir un entraînement en ligne avec la doctrine de l'US Army.

1 commentaire:

Unknown a dit…

Bonjour,

Veille sur les industries de défense au Moyen-orient :

http://rpdefense.over-blog.com/categorie-11769028.html

Bonne lecture

RP Defense

 

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