Très clairement, leur approche est différente. al-Maliki dans un entretien accordé au New York Times il y a quelques jours s'est présenté comme "le leader meneur". Il a tenu des propos particulièrement fermes quant aux raisons qui lui permettraient d'être le meilleur Premier ministre pour l'Iraq. Je paraphrase presque en disant qu'il pense le plus apte à remplir cette tache, que l'Iraq est fragile et a donc besoin d'un leader fort qu'il incarne bien évidemment. Le souci que j'ai avec ses propos est que la fermeté en Iraq est souvent synonyme de violence et de divisions. N'oublions pas que les Etats-Unis sont en passe de se retirer et cela va créer un vide. Pascal concluait un petit développement en disant qu'il arrivait après être parti de l'idée que "la nature a pour le vide une horreur invicible" qu'en fait "la nature n'a aucune horreur pour le vide". Ce cheminement justement passait par une accumulation longue et difficile d'expériences. Où se trouve l'Iraq aujourd'hui ? C'est difficile à estimer, au point que le départ des Américains ne provoquent pas une exacerbation des tensions ? A voir.
De son côté, Allawi a consacré une tribune au Washington Post dans laquelle il se présente comme "le leader rassembleur". La clef pour lui est dans la coopération entre les différents partis politiques qu'ils soient chiites, sunnites, kurdes ou autres. Allawi appelle à une coalition - il ne peut de toute manière pas faire autrement - et exhorte Maliki à le recevoir pour discuter d'une possible entente. Pas la peine d'être dupe non plus, Allawi est loin d'être un enfant de choeur. Il a plutôt la réputation d'être un homme de fer.
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