samedi 2 janvier 2010

Petraeus sur l'Iraq


Les fêtes et autres engagements m'ont obligé à stocker des articles avant de me replonger dans tous les derniers développements. Dans une interview de Fareed Zakaria pour Newsweek publiée un peu avant Noël, le général David Petraeus parle de l'Afghanistan et de l'Iraq. Voici une analyse très sagace sur l'Iraq:

ZAKARIA: J'ai été surpris par la manière dont les choses ont été prises en main en Iraq, car les Etats-Unis n'ont pas seulement de faire du nation-building, mais également de s'engager dans un très vaste projet de construction sociale. Le nouveau régime iraqien, avec notre accord tacite, a dépossédé l'élite sunnite de tout pouvoir. Cette élite avait dirigé l'armée, la bureaucratie, les industries nationales et nous étions en train de créer l'impression au sein des Sunnites qu'ils n'avaient aucun rôle à jouer dans le nouvel Iraq.

PETRAEUS : Ce n'était pas qu'une impression ; il est vrai qu'ils ont été affectés de manière disproportionnée par la "débaassification", surtout dans les zones sunnites. Nous avons essayé d'établir une distinction entre les pro-Saddam et ceux qui faisaient partie du parti Baas à un niveau intermédiaire avant tout pour avoir un travail ou une éducation, [mais le processus n'a pas accompli sa mission]. Ironiquement, beaucoup des Sunnites ayant été écartés ont été éduqués en Occident. C'était vraiment eux que nous voulions aider à diriger le pays ; ils comprenaient comment fonctionnait le pays, ils parlaient anglais et ils étaient souvent plus séculaires. Et non seulement nous les avons perdus, mais en plus, nous en avons jeté une partie dans les bras de l'insurrection, parce que leur motivation était de s'opposer au nouvel Iraq et non de le soutenir. En finir avec une insurrection ou l'empêcher de commencer implique de donner une responsabilité dans le succès du nouvel Iraq à autant de personnes que possible.

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