samedi 20 juin 2009

Aux régimes arabes : alors, heureux?

Andrew Lee Butters se pose une question pertinente sur le blog Moyen Orient du TIME : les dirigeants arabes sont-ils mécontents de la victoire d'Ahmadinejad ?

La réponse apportée n'a rien de surprenant : non. Il remarque que les réactions du monde arabe sur les élections iraniennes ont été absentes. La rixe entre l'Iran et le monde arabe - au niveau des élites dirigeantes du moins - est bien connue. Le bloc sunnite mené par l'Arabie Saoudite, l'Egypte et la Jordanie n'a eu de cesse de répéter ces dernières années qu'il fallait se méfier de l'influence galopante de Téhéran dans la région.

Comme l'explique Butters, Ahmadinejad facilite la tâche pour continuer cette campagne d'alerte. Les politiques de Mousavi auraient eu peu de chance d'être vraiment différentes et c'est de toute manière l'Ayatollah Khamenei qui conduit la politique étrangère, mais les propos diffamants de l'actuel Président contribuent à éveiller la suspicion de tous et donc permettent aux dirigeants arabes de pointer l'Iran du doigt.

De plus, estime le journaliste du TIME, voir Ahmadinejad gagner dans des élections truquées est une aubaine pour les régimes arabes. Même si l'Iran n'est pas une démocratie pleine et entière, le pays tire beaucoup de gloire dans le fait que le peuple a son mot à dire dans les élections et sur les structures de pouvoir, contrairement à ce qui se fait dans le monde arabe, notamment dans les monarchies du Golfe.

2 commentaires:

Frédéric a dit…

Les régimes de la plupart des pays de la région doivent être inquiet de la tournure des événements. Les élections présidentielles en Égypte ou en Tunisie ne sont pas vraiment des modèles d'ouverture et de clarté et le peuple peut être tenté de suivre l'exemple de la rue Iranienne.

Le projet de Grand Moyent Orient démocratique prôné par GWB se concrétiserait il par la force des chose d'ici la prochaine décennie ? :)

Vivien a dit…

Mais pour être tenté, il faudrait qu'il y ait des oppositions et donc d'autres leaders capables de diriger ces mouvements. Ni en Egypte, ni en Tunisie, il n'existe malheureusement de tels hommes.

En Egypte, il risque bien sûr d'y avoir une possible - je dis bien possible - confrontation entre Gamal Moubarak et Omar Suleiman, actuel chef des services des renseignements, mais je n'envisage pas le même type de manifestations qu'en Iran.

 

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