dimanche 10 mai 2009

La Syrie se distancierait du Hamas (Mis à jour)

Selon un article anonyme de Asia Times, la Syrie aurait demandé au leadership du Hamas en exil à Damas de réduire sa présence médiatique et in fine de quitter le territoire. Si l'article est véridique, ce serait un départ significatif de la position actuelle tenue par le régime syrien.

Plusieurs raisons pourraient justifier ce revirement de politique. Tout d'abord, la Syrie se verrait de plus en plus comme un véritable puissance centrale. Son récent exercice militaire avec la Turquie en atteste. Il semble en outre que Bachar al-Assad souhaite se rapprocher des Etats-Unis et de l'Europe et sortir la Syrie de son isolement à l'égard de l'Occident. La Syrie pourrait alors récupérer des marchés, améliorer ses relations politiques et favoriser le tourisme en mettant en avant ses richesses historiques.

Il semble que cette politique soit guidée par le changement de président à la Maison Blanche. Barack Obama comprend bien que la paix israélo-arabe ne peut se faire sans la Syrie au premier rang.

Dans le même temps, la Syrie ne veut pas aliéner son grand allié iranien dans le processus, ce que Washington aimerait pouvoir accomplir dans le même temps.

Selon l'article, la piste de Khartoum est évoquée pour la prochaine étape du Hamas. Cela pourrait se faire dans l'année. Je reste méfiant sur cet article, car il n'est pas signé - Asia Times évoque des raisons de sécurité pour ne pas citer le nom de l'auteur. Auteur qui ne cite pas non plus une source anonyme. Le seul détail que l'on connait sur "la source" est qu'elle est en Syrie, mais on ne connait même pas la nationalité, donc c'est assez léger. A suivre donc...

***UPDATE***

Dans ma séance de retard à combler, je viens de voir que Barack Obama venait de renouveler les sanctions sur la Syrie d'un an. Comme l'explique Warren Strobel sur le blog Nukes & Spooks de McClatchy, cela doit être difficile à comprendre pour Bachar Al-Assad qui reçoit au même moment deux émissaires américains envoyés par les Etats-Unis.

Pour Strobel, c'est le synonyme de la limite de l'engagement avec les pays hostiles, une politique de la main tendue, mais pas trop. Strobel convoque une comparaison avec Cuba. Il est vrai qu'Obama et Hillary Clinton ont donné beaucoup d'indices d'un rapprochement éventuel avec la Syrie, mais dans le même temps, ils ne peuvent pas se permettre de trop en faire trop vite. Pour le coup, c'est plutôt comme ça que je le vois.

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