lundi 20 avril 2009

Tout n'est pas fini entre la Syrie et Israël

J'ai quelques problèmes d'ordinateur, donc je tiens à m'excuser auprès de ceux qui sur le flux rss ont reçu plusieurs bribes d'article.

Seymour Hersh a publié il y a quelques jours un article dans le New Yorker sur le processus de paix israélo-syrien. Je suis toujours étonné par les sources syriennes de Hersh. Dans le même article, il nous fait Bachar al-Assad en entretien par email et une interview avec Khaled Mechaal en exil à Damas.

Dans cette longue enquête intitulée "Syria Calling", Hersh nous amène à penser que malgré l'arrivée au pouvoir de Benjamin Netanyahu en Israël et malgré le conflit de Gaza il y a quelques mois, la Syrie est prête au dialogue mais cela n'est nullement acquis. Israël occupe les plaines du Golan capturées pendant la guerre des Six Jours en 1967. Pour Assad, le retour de ce territoire sous souveraineté syrienne est indispensable à toute négociation. "La terre n'est pas négociable, et les Israéliens savent que nous n'allons pas négocier la frontière de 1967", a-t-il affirmé à Hersh. "Nous ne démarquons que la frontière. Nous négocions les relations, l'eau et le reste." Dans l'idée d'Assad, "on discute de tout après la paix et après avoir récupéré la terre. Pas avant".

Selon Itamar Rabinovitch, ancien ambassadeur israélien à Washington, la Syrie pourrait trouver en Netanyahu un interlocuteur, car il serait plus enclin à négocier avec la Syrie qu'avec les Palestiniens. Le fait est que la Syrie est un acteur majeur dans la région. Allié de l'Iran, soutien du Hamas et du Hezbollah. Deux idées s'affrontent sur une négociation avec Damas. D'un côté, Israéliens et Occidentaux négocieraient avec eux pour isoler l'Iran ; pour les Syriens, l'intérêt pourrait être justement de faire rentrer Téhéran dans le concert international.

Ce qui est certain, c'est qu'une négociation de Washington avec la Syrie mettrait la pression sur l'Iran, le Hamas et le Hezbollah, explique Martin Indyk. Comment réagirait Téhéran si Damas signait un accord de paix ? L'article souffre d'un manque d'entretiens avec des sources iraniennes à ce sujet. Et que ferait le Hamas ? Nombres de ses cadres sont à Damas, notamment un des leaders du mouvement, Khaled Mechal en exil depuis 1999 dans la capitale syrienne. C'est intéressant ce qu'il déclare à Hersh dans l'hypothèse où la Syrie et Israël venaient à s'entendre. "Bachar ne nous demanderait jamais de partir". Et d'ajouter :

Il y en a qui croient que le Hamas réagirait de manière défensive à un accord du fait de notre présence en Syrie. Mais, cela ne fait aucune différence de l'endroit où se trouvent nos bureaux. Nous sommes un mouvement de rue et notre vrai pouvoir se trouve en Palestine et rien ne peut affecter cela. Nous avons confiance en Bachar Assad et nous ne risquerions jamais être un fardeau pour lui ... Nous pouvons partir à n'importe quel moment et partir léger. Le mouvement Hamas ne fonctionnera jamais contre les intérêts d'un Etat et aucun accord ne peut être conclu parce que nous le voulons ou non. Mais, aussi, nous ne voulons pas que quiconque vienne interférer dans nos affaires.

1 commentaire:

sephan a dit…

Stupide note


Je viens de lire cette note de lecture. En effet, il ne s’agit pas d’une note qui s’efforce à défendre la rigueur scientifique et académique, mais plutôt d’un communiqué de presse contre les analyses critiques de l’action de l’OTAN en Méditerranée et au Moyen-Orient comme si son rédacteur est le porte parole de l’OTAN, chargé de répliquer à toute critique contre cette organisation. Compte tenu de sa défaillance méthodologique, il me semble nécessaire de faire les éclairages suivants :
- 1e erreur, le rédacteur de cette «note» n’a pas fait aucun effort pour vérifier que les propos de Joseph Lopez sont bel est bien cités par la référence tel que mentionné par l’article de M. Saidy. Il n’y a pas aucune erreur à ce sujet comme il laisse entendre cette «note». Notant que ces propos sont cités par plusieurs études qui ont abordé la nouvelle perception de la menace de l’OTAN après la fin de la guerre froide.
- 2e erreur, il lui échappe complètement que ce que l’OTAN l’appelle Dialogue méditerranéen s’est évolué à un partenariat en 2004 lors du sommet d’Insanbul de l’OTAN (l’article de M. Saidy souligne bien cette information). Le Dialogue avait des ambitions modestes par contre le partenariat consiste à développer un programme de coopération plus concret.
- 3e erreur, il lui échappe également que Pedro Moya a rédigé plusieurs rapports sur l’action méditerranéenne de l’OTAN. Une fois encore, le rédacteur de cette note n’a pas fait l’effort pour s’assurer que monsieur Saidy a cité le bon rapport, celui publié en octobre et non pas en août 1997.
- 4e erreur, il n’a pas la moindre connaissance sur la mission confiée à M. Javier Solana juste après la fin de son mandat en tant que secrétaire général de l’OTAN. Or, je lui suggère d’aller faire des lectures sur la politique étrangère et de sécurité de l’Union européenne.
- 5e erreur, étant donnée son manque d’information sur le rôle de l’OTAN en Méditerranée et au Moyen-orient, je tiens souligner que l’Arabie saoudite et Oman sont bien associés depuis 2004 à plusieurs activités politiques et militaires de l’OTAN.
- 6e erreur, il sous estime le point de vue de Samir Amin, une autorité intellectuelle et l’une des grandes figures qui ont contribué à l’évolution des connaissances dans le domaine de la théorie des relations internationales. Le livre de Samir Amin, cité par M. Saidy, est l’une des références les plus importantes pour comprendre dans une perspective critique l’évolution fonctionnelle de l’OTAN. En outre, je trouve bizarre et plutôt raciste la façon dont il a traité le point de vue de Mustapha Shimi!!!
- 7e erreur, la démarche sélective de sa «note». Il déplace plusieurs extraits de l’article de M. Saidy de leur contexte telle la citation de Jean-François Daguzan, rédacteur en chef de la revue Maghreb Machrek, les bases militaires américaines au Moyen-Orient, la citation de Duval…etc. Cela démontre bien sa mauvaise intention et l’absence de neutralité.
- 8e notion de sécurité…
La lecteur de cette «note», illustre bien que son rédacteur lui manque cruellement l’esprit critique. Au niveau méthodologique, je lui propose un modèle à respecter pour tout compte rendu d’un article ou d’un livre. Bref, pour faciliter la compréhension toute note de lecture devrait comporter les éléments suivants :
- la présentation – dans l’introduction – de l’idée principal du travail. À ce sujet, ce «monsieur inconnu» a complètement écarté que l’objectif de l’article de M. Saidy et de traiter les limites de l’action de l’OTAN dans cet espace régional et non ses stratégies antiterroristes en Méditerranée, notamment l'opération « Active Endeavour».
- Le traitement du corps de texte. À ce niveau, il ignore l’effort intellectuel et l’importance académique de l’article en question.
- Une conclusion qui expose les résultats et la pertinence des arguments pour et contre.

 

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