jeudi 27 novembre 2008

Sur le dossier israélo-palestinien, tout n'a pas été proposé. La preuve...

C'est le retour en force de l'option OTAN en Cisjordanie. Zbigniew Brzezinski et Brent Scowcroft, anciens conseillers en sécurité nationale respectivement de Jimmy Carter et George H. Bush, ont écrit une tribune dans le Washington Post dans laquelle ils estiment que l'Alliance Atlantique pourrait jouer un rôle critique pour la création d'un Etat palestinien :

Quelque chose de plus sera nécessaire pour répondre aux préoccupations sécuritaires israéliennes sur le fait de donner un territoire au gouvernement palestinien qui est incapable d'empêcher les activités terroristes contre Israël. Cela pourrait être réglé par le déploiement d'une force internationale de maintien de la paix, du type OTAN, qui pourrait non seulement remplacer les forces de sécurité israéliennes mais également entraîner les troupes palestiniennes à être plus efficaces.

Ils ont déjà proposé cette idée dans l'ouvrage de conversations qu'ils ont dans America and the World. L'idée n'est pas nouvelle et cette tribune pourrait passer pour une vieille utopie irréaliste, mais elle prend toute son importance lorsque l'on sait que le prochain conseiller en sécurité nationale de Barack Obama, le général James Jones, ancien SACEUR à l'OTAN et un temps émissaire au Moyen Orient envoyé par l'actuel Secrétaire d'Etat Condoleezza Rice, est également partisan de cette option, selon le quotidien israélien Haaretz. Il sera intéressant de voir comment cette question évolue dans les prochains mois, parce que beaucoup s'opposeraient à un tel déploiement. L'option serait mort-née si Benjamin Netanyahu venait à remporter les élections du 10 février prochain.

L'autre idée de la semaine n'est ni plus ni moins qu'une adhésion d'Israël et de la Palestine à ... l'Union Européenne. C'est ce que promeut Richard Rosecrance, directeur du Belfer Center for Science and International Affairs à Harvard :

Pour aller de l'avant, nous devons revenir aux points d'origine. C'est le violent rejet de l'Europe à l'égard des Juifs par le passé qui a engendré le sionisme moderne et qui a paradoxalement contrinué à son succès. Problème d'un temps, l'Europe peut aujourd'hui être la solution. Pour encourager et récompenser un accord territorial et sécuritaire entre les Israéliens et les Palestiniens, elle devrait leur offrir clairement la possibilité d'adhérer à l'Union Européenne.

Cela pourrait aider les deux partis à trouver un arrangement. L'idée de rejoindre la plus riche union d'Etats au monde est une énorme stimulation pour trouver un accord. L'organisation et les valeurs de l'union offre le cadre pour un accord de paix.

En fait, l'identité duale d'une entité supranationale composée d'Etats nationaux vivant en paix contient la réponse aux plus profondes préoccupations des deux camps. Pour les Israéliens, une adhésion à l'UE offre la sécurité physique et une légitimité permanente. Pour les Palestiniens, l'adhésion signifie un accord territorial, incluant un retour, d'une certaine manière, sur leurs terres appuyée par la source conjointe de sécurité et d'autorité de l'Europe.

Ah... il fallait y penser...
 

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