dimanche 7 septembre 2008

Petit tour de table après le sommet France-Syrie-Turquie-Qatar (2e volet)

Du côté turc, un point de vue est particulièrement intéressant. Dans le quotidien Hürriyet, un journaliste turc analyse en quoi la participation du Premier ministre Tayyep Erdogan au sommet quadripartite sert la candidature turque à l'Union Européenne.

Il écrit que les deux principaux pays publiquement opposés à l'entrée d'Istanbul dans l'UE sont la France et l'Autriche. Les sceptiques attendent de voir comment vont évoluer les politiques de ces deux pays avant de prendre clairement partie. Le journaliste considère la présence turque comme le signal retentissant que l'entrée de la Turquie "relèverait de bien plus que de considérations techniques et qu'elle aurait des conséquences importantes pour la communauté internationale".

Le journaliste estime que les récents efforts diplomatiques d'Istanbul entre la Syrie et Israël, dans le Caucase, avec l'Iran et la récente annonce de relations avec l'Arménie jouent en faveur de la candidature turque. Selon lui, "la France commence enfin à admettre les nécessités de la Realpolitik", autrement dit la nécessité de la présence de la Turquie à Bruxelles.

Ne reste plus qu'à convaincre l'Autriche, qui a récemment annoncé la tenue d'un référendum sur la question de la candidature turque le moment venu. Hürriyet apporte la solution. L'Union Européenne envisage la construction du gazoduc Nabucco qui irait de la Turquie à l'Autriche. L'objectif est de réduire l'hyperdépendance européenne en la matière vis-à-vis de la Russie. Vienne espère avec ce projet retrouvé une place de premier plan au sein de l'UE, mais un tel projet serait extrêmement honéreux si la Turquie restait hors de l'Union Européenne. D'où l'intérêt pour l'Europe, et donc de l'Autriche, d'accepter Ankara à Bruxelles.

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