C'est bien beau de demander 44 milliards de dollars pour se reconstruire, mais encore faut-il pouvoir s'assurer qu'une telle somme pourra être intelligemment gérée. C'est le constat qu'on retient d'un article du quotidien émirati The National. Le Conseil de Coopération du Golfe s'est réuni hier et avant-hier pour identifier les problèmes de distribution de l'aide internationale. En novembre 2006, une conférence des donateurs s'est tenue à Londres lors de laquelle 4,7 milliards de dollars ont été promis au Yémen. Cette somme a été révisé à 5,5 milliards de dollars. Les pays du CGG ont contribué à hauteur de 3,7 milliards.
La réunion à Riyadh avait donc pour but de comprendre pourquoi seuls 10% de cette somme ont été utilisés. Deux raisons principales : le manque de stabilité politique et le manque de compétences au sein du gouvernement yéménite pour absorber et gérer efficacement cet argent.
Visiblement, l'idée que les donateurs eux-mêmes ou via d'autres organismes mettent en place des projets a été évoquée, mais Mustafa Nasr, directeur de l'ONG Studies and Economic Media Center, est sceptique sur les chances de réussite. "Même si les donateurs montent leurs propres projets, le Yémen aura tout de même besoin d'une administration professionnelle et compétente capable d'identifier les priorités et établir de bons plans d'action ainsi que des études de faisabilité de projets qu'elle pourra présenter aux donateurs." En d'autres termes, avant de s'engager dans des projets extravagants ou de s'en prendre aux donateurs, le gouvernement yéménite a besoin de balayer devant sa porte.
mardi 2 mars 2010
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