Dans la première partie, jusqu'à la pause, Campbell présente plusieurs points intéressants :
* La politique de Tony Blair n'était pas le changement de régime en Iraq, mais le désarmement. Cela a toujours été le cas, avant et après la rencontre au ranch de Crawford en mars 2002, qui a souvent été présenté comme le moment où la position du Premier ministre britannique a changé.
I agreed with the Prime Minister's views, which were -- the Prime Minister was not saying at Crawford, "We now have a policy of regime change". The Prime Minister was absolutely clear, both before Crawford, at Crawford and subsequent to Crawford, that the policy of the British Government was to pursue disarmament of Saddam Hussein through the United Nations, and I think that was very, very clear in his public policy at the time.* Tony Blair n'était pas à la botte des Américains. Il partageait les mêmes vues que l'administration Bush sur le danger que représentait Saddam Hussein.
So I don't really accept this analysis that at Crawford there was this fundamental shift of approach and policy by the Prime Minister. On your point about, did I support the Prime Minister in relation to his pursuit of disarmament of Saddam Hussein in the way that he did, yes, I did.
The Prime Minister, I think, on these fundamental strategic interest points, his instinct and his leadership would say we should be with the Americans. Does that mean that you tailor your policy to suit theirs? No. As I said to you earlier, he shared the analysis, he shared the concern, he shared the objectives of disarmament of Saddam Hussein.
* Tony Blair a convaincu Bush et son vice-Président Dick Cheney qu'avant d'envisager une action militaire, il fallait d'abord avoir épuisé tout le potentiel diplomatique.
BARONESS USHA PRASHAR: That is one thing, but I think --
MR ALASTAIR CAMPBELL: That is the key -- to my mind, that's what the key point was. That was the key point.
BARONESS USHA PRASHAR: No, I said: what were the rationales discussed for regime change? You know, what were the rationales for regime change?
MR ALASTAIR CAMPBELL: The history -- I don't think this had changed. Why was Iraq such an issue at that time? It is the history and the nature of the regime and the threat and the context of the threat post-September 11, and I think it was the Butler Report that quoted a JIC
paper that I hadn't seen at the time, but it had this phrase about the calculus of threat, and I think that is a very good way of putting how the analysis, the context of the analysis had changed.
So in a sense [U.S. and British senior officials] were discussing the best way to take forward and try to work towards this objective of disarmament of Saddam Hussein and force him to face up to his obligations under the UN. Obviously, you have heard from lots of different witnesses about the sense of tension within the American system and there is no point denying they were there.
There are tensions in any government and political system. But I think the significance of that meeting [in September 2002 at Camp David] was that George Bush came out of it and said we are going to the United Nations and we are not going there to look for a pretext for military action. That was a significant moment.
Avant de balayer du revers de la main les positions de Campbell en criant que l'Iraq n'avait pas d'ADM et que cette guerre était une farce, il faut remettre cela dans un contexte clair : en 2002, les services de renseignements était presque tous convaincus que l'Iraq possédait encore un arsenal nucléaire. Cela n'enlève rien au fait que cette guerre est une débâcle et que même si les Britanniques avaient réussi à convaincre les Américains d'attendre un peu plus longtemps avant de lancer l'offensive que les inspecteurs de l'ONU aient terminé leurs inspections et établi leurs résultats indiquant que l'Iraq n'avait plus d'ADM, Washington n'aurait pas quand même attaqué, car tout le dispositif militaire était déjà déployé et qu'il était trop tard pour reculer. Comme le rappelle Cameron, la politique de Washington, depuis Bill Clinton, était le changement de régime.
Certains pourront dire que les Américains avaient déjà décidé de partir en guerre au mois de septembre. Peut-être, mais, dans le cas présent, cela importe assez peu, car c'est du rôle des Britanniques dont il s'agit. Cameron le concède, rien n'exclut que les militaires aient dressé des plans d'attaque en 2002, mais, comme trop peu de gens l'acceptent, il est du devoir des militaires de présenter toutes les options, militaires ou non. Ensuite, le leadership politique fait son choix.
La suite à venir.
***MISE A JOUR***
Cela peut jouer des tours de publier des morceaux. La preuve. Après la pause du matin, Alastair Campbell a tenu à préciser que lorsqu'il parlait de Camp David, il faisait mention de la réunion de septembre 2001 et non septembre 2002.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire