Suite à la publication d'un nouveau rapport de l'AIEA sur le très probable programme nucléaire secret syrien dont Israël a détruit le principal réacteur en septembre 2007, Gregory Schulte, qui était il y a encore quelques mois le représentant américain à l'AIEA, écrit dans Foreign Policy que ce nouveau rapport est source de questions, tant sur les politiques syriennes que nord-coréennes (qui aurait fourni la technologie) que sur l'incapacité de l'Agence à conclure son enquête et à détecter le programme.
Le rapport souligne que la Syrie continue à ne pas coopérer et depuis une visite en juin 2008, Damas a refusé l'accès du site aux inspecteurs de l'AIEA. Ces derniers avaient trouvé des traces d'uranium anthropogénique, généré par une réaction chimique, qui pourraient attester de la thèse d'un réacteur nucléaire en lieu et place de ce qui est aujourd'hui une usine.
Schulte explique comment la Syrie procède pour bloquer l'accès aux inspecteurs. Elle interprète de manière stricte les accords signés avec l'AIEA qui déclarent que l'Agence ne peut qu'enquêter sur des sites déjà déclarés. Une provision offre toutefois la possibilité aux inspecteurs de se rendre sur des sites non-déclarés si l'AIEA considère que le pays ne fournit pas suffisamment d'informations. Pour Schulte, le rapport de Mohamed ElBaradei suggère que le temps est venu d'y faire appel. On peut le voir comme cela, mais ce n'est pas évoqué dans le rapport. Toutefois, il appelle les parties détenteurs d'informations sur le programme de les fournir à l'AIEA, chose jamais facile à faire quand il s'agit d'informations confidentielles, surtout aussi sensibles.
vendredi 4 septembre 2009
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