Le chercheur au centre de recherche Al-Ahram estime que les fatwas sanctionnant la mort d'individus sont devenues monnaie courante et annoncent "un âge sombre dans la pensée religieuse". Par exemple, une récente fatwa autorise le lynchage de tout journaliste critique à l'égard des chefs religieux. Auparavant, les édits religieux violents émanaient d'extrémistes comme le Djihad Islamique en Egypte ; désormais, ce sont des chefs religieux beaucoup moins extrémistes qui prennent ses positions. Ils distinguent plusieurs tendances :
Tout d'abord, c'est une extension de la "salafisation" qui domine les médias arabes et qui commence à prendre fruit. Deuxièmement, cela reflète le contrôle d'une pensée obscure qui est profondément ancrée chez les chefs religieux dans le monde musulman. Troisièmement, cela reflète le vide intellectuel et culturel des sociétés arabes. Un tel vide comblé uniquement par des érudits de chaînes satellites.Il doit probablement faire référence à des chaînes, telles que al-Nass TV, qui diffusent toute la journée des fatwas. Il poursuit son message d'incompréhension de la diffusion de telles pensées arriérées :
Les fatwas prononcées par ces érudits ne représentent pas le vrai visage de l'islam, parce qu'elles sont conduites par des cultures locales primitives fondées sur une interprétation réduite des textes religieux et sont incapables de développer des discours religieux et doctrinaux.
C'est un mystère pour moi de comprendre pourquoi ces érudits sont obsédés par la culture de tuer et de la mort plutôt que la vie et la co-existence. Et je ne comprends pas pourquoi les gouvernements arabes ne contrent pas de telles fatwas excentriques qui peuvent toutes nous blesser.
Il est tout de même étrange que nous n'entendions pas une fatwa de ces érudits condamnant l'injustice sociale et l'oppression politique subies par les sociétés arabes. Aucun n'a prononcé d'édit sanctionnant la rébellion contre le dirigeant pour le rendre responsable de l'injustice et de la suppression de l'opposition politique.
Difficile de ne pas acquiescer en sa faveur. Pourquoi ?