lundi 31 janvier 2011

L'armée ou l'énigme égyptienne

J'ai peu de temps et je ne peux guère me plonger en profondeur dans cette question du rôle de l'armée dans les événements en Egypte. Toutefois, voici une analyse très pertinente de Paul Salem, directeur du think tank Carnegie à Beyrouth dans un entretien à L'Orient-le Jour :
Question - Quelle est la position de l'armée dans cette crise ?
Réponse - « Les nominations de Omar Souleimane à la vice-présidence et d'Ahmad Chafic au poste de Premier ministre, deux militaires, sont un gain pour l'institution militaire. Par ailleurs, l'armée n'est pas entrée en confrontation avec le peuple et n'a pas mis en œuvre la position de fermeté promue par Hosni Moubarak. Comme si elle disait : " Nous pouvons gérer la transition, nous pouvons être avec le peuple, et ce alors que le régime est encore en place ". Ceci dit, nous sommes encore, aujourd'hui, au milieu d'un scénario et non en fin de scénario. Et la direction que va prendre l'armée, politiquement, n'est toujours pas claire. L'armée égyptienne n'a pas franchi le pas qu'avait franchi l'armée tunisienne en poussant le président Ben Ali à partir, mais elle a réussi, elle ou quelqu'un d'autre, à ce que le gouvernement tombe. Aujourd'hui, il est trop tôt pour déterminer la position exacte de l'armée dans cette crise. Mais il est possible que l'armée tente de trouver une porte de sortie honorable pour Moubarak, plus honorable que la déchéance de Ben Ali.

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