Kenneth Pollack fait parmi des derniers analystes à s'intéresser à l'Iraq, quand toute l'attention est désormais tournée vers l'Afghanistan. Dans The Daily Beast, il explique que le risque aujourd'hui est que les Iraqiens aient l'impression que les Américains se "contrecagnent" de leur cas, alors même que les civils ne sont pas à la hauteur de la tâche pour prendre le relais des militaires.
Bien entendu, beaucoup d'efforts sont monopolisés par l'"Af-Pak", mais pour autant, Washington n'oublie pas que des dizaines de milliers de soldats sont toujours sur place. Ainsi, a-t-on appris que le VP Joe Biden allait diriger plusieurs réunions exclusivement consacrées à l'Iraq en amont des élections législatives du mois de mars. Biden est un peu le Monsieur Iraq au sein de l'administration américaine.
L'Iraq reste fragile d'un point de vue sécuritaire, mais également politique. Même si les raisons légales sont peut-être tout à fait recevables, il est assez alarmant que 500 candidats aient été rayés des listes. Les élections du 7 mars vont véritablement être un tournant pour la stabilité du pays. Si elles se déroulent sans trop de heurts et de sectarisme, on peut penser que le pays ne replongera pas dans la guerre civile une fois les Américains partis.
***MISE A JOUR***
Deux mauvaises nouvelles pour l'Iraq. Hier, un attentat a été perpétré à Najaf, à quelques encablures de la mosquée qui est un des lieux les plus saints du chiisme. Selon le Washington Post, le nombre de morts varie selon les sources, allant d'une à deux douzaines de victimes.
En outre, je me suis rendu compte que les raisons pour rayer des listes plusieurs centaines de candidats est quelque peu troublant, car la base pour la disqualification se fonde sur des liens que les candidats entretenaient avec Saddam Hussein. Difficile de ne pas voir une attaque de la part du leadership chiite contre les Sunnites.
jeudi 14 janvier 2010
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