jeudi 25 septembre 2008

Qui pourrait destituer Moubarak ?

C'est la question que se pose un chroniqueur du quotidien égyptien Al Masri Al Youm. La question pourrait paraître absurde lorsque l'on sait l'immensité du pouvoir détenu par le président égyptien dans la constitution. Magdi al-Gallad en est venu à se mettre face à cette interrogation après les nouvelles au Pakistan et en Afrique du Sud.

Au Pakistan, Asif Ali Zardari a demandé au Parlement de constituer un comité multi-partite pour "revisiter" certains articles contestés de la constitution qui autorisent le Président notamment à dissoudre le Parlement. En Afrique du Sud, le président Thabo Mbeki a été prié par son propre parti de démissionner.

Peut-on imaginer tel scénario en Egypte ? A première vue, c'est difficile par tradition. "L'institution gouvernante en Egypte a toujours gouverné avec un gant de fer depuis les temps pharaoniques, punissant tout ceux qui s'opposent à l'élite dirigeante", écrit le chroniqueur. "Nous nous sommes habitués à cette manière de diriger."

Mais, c'est improbable, parce que la nature du régime ne permet pas de telles actions. "Si Moubarak [renonçait à certains pouvoirs autorisés par la Constitution], il ne trouverait pas d'institution capable de prendre en charge de tels pouvoirs", concède le chroniqueur.

Le régime actuel n'a pas créé de réel gouvernement, ni de Parlement capable de forcer les dirigeants à être responsables devant le peuple, ni de système judiciaire proéminent.

Triste constat...
 

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